samedi, septembre 30, 2006

La vie en AFS

Voici quelques petites infos sur la vie en AFS.

- Ici, il y a une "physique" très différente : l'eau sécoule dans le sens des aiguilles d'une montre : regardez en France dans quel sens ça marche..., la lune est tournée différemment , elle est à l'horizontal : regardez !

et aussi, la nuit tombe super tôt et super vite : à 17H45, le soleil commence à s’en aller et à 18H30, c’est fini, il fait nuit noire !

- Les horaires des commerces sont très différents des nôtres : ils ferment autour de 17H..., autant dire qu’il vaut mieux se lever tôt pour faire ses courses !

- La vie est globalement moins chère qu’en Europe. C’est notamment le cas pour le taxi, les restos, la bouffe, certaines fringues (mais malheureusement pas celles des marques « mondiales » comme Converse, Diesel, Levi’s, ...). Par contre, l’amende pour stationnement gênant devant les terminaux à l’aéroport de Johannesburg, c’est pas donné : R 450 soit environ 50€ !
Et pour ceux qui voudraient voir à quoi ressemblent les pièces et billets de rands, la monnaie nationale, voici ce que j'ai en ce moment dans mon porte-monnaie :


- Les signes ostentatoires d’appartenance religieuse ne sont pas interdits.

- Les inégalités sont énormes. On remarque clairement les « riches », en majorité des blancs même si de plus en plus de noirs rejoignent cette catégorie aisée, dont le pouvoir d’achat est très élevé : ils exhibent tout un tas de signes extérieurs de richesse, à commencer par leur voiture, des allemandes ou des super pick-up Toyota ! A l’opposé, des millions de gens vivent dans des townships (bidonvilles)... Entre les deux, il y a certainement une classe moyenne mais je ne pourrais pas dire ce qui la caractérise.
En fait, même si l’Apartheid est officiellement terminé depuis 1991, on sent bien que les choses ne sont pas réglées... : aujourd’hui, il existe une forte politique d’ « affirmative action » (discrimination positive) dans le monde du travail : des quotas réservent de nombreux postes aux noirs, au détriment des blancs. Les jalousies sont à présent inversées... La violence dans certains quartiers des grandes villes est là pour attester qu’il subsiste un malaise dans le pays : il faut dire que le passé est lourd à porter et même si une des dernières images à l’Apartheid Museum est celle de Nelson Mandela remettant la coupe du monde de rugby au capitaine, blanc, des Springboks, vainqueurs sur leurs terres, c’est bien loin de refléter la réalité quotidienne du pays... car des tensions sont souvent perceptibles.

Et dans de nombreux lieux, des bars ou restaurants par exemple, implantés dans les nouveaux quartiers des villes, loin du centre ville, la mixité est inexistante.

- Le sport fait presque figure de religion : le football, le cricket et le rugby sont les sports favoris des sud-africains : alors que la plupart des supporters de football sont noirs, le cricket et le rugby attirent plutôt un public blanc...
Et effectivement, sur le main campus, on a assisté par hasard à un match de football, de D2, et dans les tribunes, nous étions quasiment les seuls blancs. De la même façon, sur le terrain, il n’y avait quasiment que des noirs.


L’ambiance dans les tribunes était géniale : ils chantaient, et dansaient en rythme, ça sentait bon l’Afrique !
Maintenant, on voudrait, pour voir les différentes ambiances, assister à un match de rugby et aussi à un de cricket, mais là, il faudrait d’abord qu’on apprenne les règles... !